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Sandra Guillemin vous propose :

Qu’est-ce que le deuil ?

Le deuil est un processus émotionnel. Il ne se limite pas aux décès, il découle de toutes les pertes comme une rupture, une séparation, un changement de travail, un départ en retraite, le départ d’un enfant de la maison, la perte d’un emploi, un divorce, un renoncement, la perte de la santé, et bien d’autres encore. Cet article, est consacré au deuil suite à la perte d’un proche.

Bien que le deuil soit une réaction normale et naturelle de la vie, son passage peut s’avérer difficile pour certaines personnes. La durée nécessaire pour traverser le deuil varie d’une personne à l’autre, et il n’existe pas de méthode universelle. Cependant, affronter le deuil, rechercher de l’aide et prendre soin de soi peuvent favoriser la résilience face à la perte et permettre de continuer à vivre malgré la douleur.

Bien que le deuil est un processus normal et naturel de la vie, son passage peut s’avérer difficile à traverser pour certaines personnes. La durée nécessaire pour traverser le deuil varie d’une personne à l’autre, et il n’existe pas de méthode universelle. Cependant, faire face au deuil, rechercher de l’aide et prendre soin de soi peuvent aider à surmonter la perte et permettre de continuer à vivre malgré la douleur. Les émotions intenses, telles que la tristesse, la colère, la confusion, la culpabilité et la solitude, peuvent accompagner le deuil. De plus, des manifestations physiques comme des changements d’appétit, de sommeil et de santé en général peuvent se manifester.

L’intensité du deuil varie en fonction de nombreux facteurs, et chaque expérience comporte des étapes similaires, bien que leur durée, intensité et douleur diffèrent. Ces étapes sont souvent marquées par des signes physiques et des souffrances psychologiques.

 

Le deuil est un processus naturel

Une expression est très souvent employée « Faire son deuil », mais ici, je préfère ne pas l’employer. Considérer le deuil comme un processus linéaire avec un avant, un pendant, et un après constitue une erreur. Il n’y a pas de conclusion définitive. Le manque persiste, même si la souffrance diminue avec le temps. L’expression « faire son deuil » suggère une obligation de résultat, comme si nous devions déployer des efforts pour atteindre une résolution.

Pour expliquer ce qu’est le deuil, Christophe Fauré, psychiatre spécialiste du deuil, auteur de « Vivre le deuil au jour le jour », le compare souvent à une brûlure. Lorsque l’on se brûle, la guérison nécessite du temps, le corps nous rappelle constamment la douleur, puis un mécanisme de cicatrisation se met en place. Nous ressentons la douleur, mais des actions peuvent accélérer la guérison.

Le deuil fonctionne de la même manière. La blessure psychique du cœur, liée à la perte d’un être cher, déclenche un processus de cicatrisation psychique universel et inconscient, indépendant de notre volonté.

Le deuil n’est pas une décision ; il se produit naturellement. Il ne dépend pas de la force de caractère. Nous pouvons toutefois contribuer à ce processus en créant des conditions propices au cheminement, telles que l’acquisition de connaissances, un espace de parole, et l’échange avec des pairs.

Lorsque l’on affirme que le deuil n’a pas de fin, cela signifie parfois qu’après 15 ou 20 ans, une douleur peut ressurgir à la vue d’une photo ou à l’approche d’une date anniversaire. Cela ne signifie pas que le processus de deuil n’est pas accompli. Le lien ne se nourrit pas de la souffrance (si j’arrête de souffrir, j’aimerai moins), mais plutôt en apaisant la souffrance pour préserver le lien d’amour. Cela crée un espace intérieur apaisé, propice à l’investissement dans de nouveaux projets de vie ou de nouvelles relations.

 

Les 4 grandes étapes du deuil 

On parle souvent des 5 étapes du deuil. On les doit à Dr Elisabeth Kubler Ross, médecin pionnière des soins palliatifs, qui a été la première à analyser les phases que vivent les personnes en fin de vie à l’approche de la mort. On les utilise beaucoup pour décrire les phases de deuil. Ces 5 étapes s’adressent plutôt aux personnes apprenant qu’elles ont une maladie grave ou à leurs proches. Pour cet article, je préfère me référer à celles de Dr Christophe Fauré, psychiatre, spécialiste du deuil.

Le deuil est un chemin universel. Ces étapes sont des repères qui peuvent vous aider à comprendre les émotions que vous traversez ou que l’un de vos proches vit. Le chemin du deuil est propre à chacun. Connaître le processus de deuil permet de savoir à quoi s’attendre et de mieux gérer ses émotions. Les étapes montrent que vous n’êtes pas coincé(e) dans un état émotionnel permanent mais que vous progressez à travers différentes phases vers une meilleure adaptation de la perte.

1ère étape : le choc et la sidération

Immédiatement suite au décès, une chape de béton entre soi et la réalité se forme. La réalité de la nouvelle est tellement violente que l’esprit refuse de l’accepter. Des mécanismes de protection psychique se mettent en place et « anesthésient » partiellement les émotions. La personne est dans la peine mais fonctionne en « automatique ». Sur le moment la mort du proche est tellement inconcevable que l’esprit ne peut pas et ne veut pas le concevoir.

2e étape : la phase de fuite et de recherche

Ces deux mouvements simultanés et complémentaires ont généralement lieu après les obsèques. C’est le moment où on réalise pleinement la perte et où on a l’impression d’avoir complètement perdu les repères. Les proches ont repris leur vie. Le mouvement de fuite permet d’échapper à la peine et se caractérise par une activité constante. Dans le même temps, on cherche sans cesse à retrouver celui ou celle qui est mort. C’est la souffrance de l’absence et le besoin de maintenir le lien avec la personne disparue (photos, vêtements, lettres, messages). On croît contrôler la douleur du deuil mais c’est une illusion.

3e étape : la phase de déstructuration

C’est l‘intégration de l’impossible retour de la personne aimée. Le vécu de l’absence avec un grand A. On est plus mal que les premiers mois. C’est la phase la plus difficile émotionnellement. L’impression de vide est violente car les liens qui la raccrochent à la personne décédés ne sont plus assez nombreux. C’est normal d’être triste. C’est une phase qui peut-être assez longue. La culpabilité est aussi présente car on se rend compte qu’il est trop tard pour rejouer le passé. Cette étape se caractérise par une perte d’appétit, des douleurs physiques, des troubles du sommeil, un épuisement chronique, des baisses de compétences intellectuelles. La douleur est si intense qu’on est tenté de se laisser aller au désespoir. C’est souvent le moment où l’on se met en quête d’une aide extérieure. Cette étape de profond désespoir est nécessaire pour conduire à l’apaisement. Cette étape peut durer 1 à 3 ans.

4e étape : la phase de restructuration

Cette étape s’impose lentement, sans qu’on s’en aperçoive et se chevauche généralement avec la précédente. On réalise que le manque restera toujours mais pas la douleur. On apprend à vivre avec la perte apprivoisée. C’est le temps d’une reconstruction lente et progressive, selon 3 axes : redéfinition de notre relation au monde, et à autrui, de notre relation à la personne disparue et de notre relation à nous-même. Il est impossible de délimiter cette phase dans le temps, elle varie en fonction de chacun(e).

A NOTER : Ces phases sont des repères mais le deuil est un cheminement propre à chacun. Chaque deuil est unique et particulier. Il dépend de notre relation à l’autre, mais aussi de notre histoire, des deuils vécus précédemment, du contexte (mort brutale ou maladie). Et rien n’est figé dans le temps. Le deuil est un chemin solitaire. On est fondamentalement seul(e) dans ce processus douloureux qui nous amène au cœur de nous même. Parfois, cela peut laisser penser qu’on est incompris par son entourage, même par ses plus proches. Cela peut provoquer de la colère, susciter le sentiment qu’on est seuls au monde. Il est important de prendre soin de soi pour adoucir ce que vous traversez.

Les étapes du deuil - Sandra Guillemin
Infographie réalisée par Sandra Guillemin

Pourquoi et comment ritualiser

Réaliser un rituel est une action essentielle dans le travail du deuil. En effet, vous allez poser des gestes qui vont vous faire comprendre et réaliser le passage du passé avec la personne disparue à l’avenir sans elle. Le rituel vous permettra de créer un lien intérieur avec cette personne. Cela est primordial dans votre reconstruction. Ce n’est que lorsque vous aurez assez de la personne disparue en vous, que vous pourrez réellement vivre sans elle, différemment. Les rituels aident en ce sens.

Les rituels permettent de poser les bases d’un équilibre de vie. « C’est un outil créatif et symbolique d’écologie intérieure, qui laisse une empreinte profondément positive dans le corps et l’âme de celui qui le pratique » (Elise Petit). Tout rituel se doit d’être personnel et avoir du sens pour vous.

4 clés essentielles pour un rituel puissant et transformateur :

  • L’intention précise (dire au-revoir, rendre hommage, pardonner etc…). L’énergie va là où l’on pose son attention.
  • Le lieu et le temps. Il est essentiel de choisir avec soin son espace et le temps qu’on y consacre.
  • Le geste symbolique. Le rituel est un ensemble d’actes et de gestes symboliques (planter une graine, rassembler des objets, des photos…) Ils permettent de donner du sens  la perte.
  • Simplicité et gratitude. Restez simple, pour être plus facilement connecté à votre être. Le rituel peut se terminer par une prière de gratitude.

 

comprendre et traverser le deuil

 

10 astuces bien-être pour adoucir votre deuil

  • Prenez le temps de pleurer. Autorisez-vous à pleurer et à ressentir votre douleur. Il est important de ne pas laisser les émotions refoulées.
  • Entourez-vous de personnes aimantes. Il est important de se sentir entouré.e pour vous soutenir pendant cette période difficile.
  • Prenez soin de votre santé physique : assurez-vous de manger sainement, de faire de l’exercice régulièrement et de dormir suffisamment.
  • Consultez un professionnel pour prendre soin de votre santé mentale. Vous serez accueilli.e comme vous êtes, écouté.e et compris.e.
  • Trouvez des moyens de vous distraire comme lire un livre, écoutez de la musique, pratiquer une activité créative…
  • Exprimez vos émotions. Cela peut-être en écrivant dans un journal ou en vous confiant à des proches pour aller mieux.
  • Soyez bienveillant.e avec vous-même : rappelez-vous que vous traversez un deuil et qu’il est normal de ressentir de fortes émotions.
  • Utilisez des fleurs de Bach pour apaiser vos émotions : j’ai utilisé Stars of Bethlehem lorsque j’ai vécu un deuil. Consultez un conseiller en fleurs de bach pour qu’il puisse vous dire quelle est la fleur qui vous convient le mieux en fonction des émotions que vous traversez.
  • Pratiquez un rituel pour honorer la personne disparue et mieux vivre votre deuil.
  • Rejoignez des rencontres bienveillantes gratuites dédiées à l’échange autour  du deuil et de la mort : Les Apéros de la mort. Des événements disponibles à Paris et dans diverses villes en France, en Guadeloupe et au Québec,  en présentiel ou en visioconférence. Je fais partie des ambassadrices des Apéros de la mort en partenariat avec Happy End l’Asso, et j’animerai le prochain en présentiel à Colombes avec Aymeric Astier lundi 4 mars 2024 au restaurant l’Ethik à 19H. Vous trouverez les dates dans plusieurs villes de France sur le site d’Happy End.

En prenant soin de vous pendant cette période difficile, vous serez mieux préparé.e pour faire face à la douleur.

Sachez que j’accompagne les transitions de vie et cette traversée qu’est le deuil pour accueillir vos émotions intenses et vous apporter de la douceur et de la sécurité. Je saurai être à l’écoute de vos besoins et vous proposer un accompagnement personnalisé. Cliquez sur ce lien pour me contacter.

Si vous traversez un deuil périnatal, je vous invite à consulter mon accompagnement Cocon de douceur pour vous soutenir sur votre chemin de deuil périnatal.

Si vous souhaitez explorer davantage le sujet du deuil, je vous invite à consulter :

  • Un article écrit par mes soins :  « La nature : une alliée apaisante dans le processus de deuil » disponible sur mon site. Cet article vous offre un regard sur la façon dont la nature peut être une source de réconfort et de soutien pendant cette période difficile. Cette ressource complémentaire peut enrichir votre compréhension du deuil et vous fournir des conseils supplémentaires pour traverser cette période avec douceur et résilience.
  • Un autre article pour vous donner des clés si vous traversez un deuil périnatal : Comment surmonter le deuil périnatal ?
  • Le site d’Happy End, contient une bibliothèque de ressources (livres, podcasts, films pour petits et grands) mais aussi des témoignages inspirants, des rencontres gratuites pour échanger en toute bienveillance (j’en anime régulièrement à Colombes) dans les Hauts de Seine), des guides pratiques et des articles d’actualité et un annuaire de professionnels pour vous accompagner et dont je fais partie.

Prenez soin de vous,

Sandra

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