Une prise de conscience essentielle
En 2025, la santé mentale est enfin reconnue comme une priorité nationale. Face à l’augmentation des troubles anxieux et dépressifs, la France en a fait une Grande cause nationale, soulignant l’urgence d’agir avant que la souffrance ne devienne insurmontable. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), d’ici 2030, la dépression sera la première cause d’incapacité dans le monde. Pourtant, trop de personnes attendent d’être en crise pour prendre soin de leur équilibre mental.
Pourquoi attendons-nous d’aller mal avant d’agir ? Nous entretenons notre corps sans attendre d’être malade, alors pourquoi ne pas faire de même avec notre esprit ? Dans cet article, je vous invite à repenser votre rapport à la santé mentale et à découvrir comment en prendre soin avant qu’il ne soit trop tard.
1- Une fausse croyance : “Je vais bien, donc je n’ai pas besoin d’agir”
J’ai longtemps cru que tant que je n’étais pas en pleine crise d’anxiété ou en burnout, tout allait bien. Mais en réalité, les signes avant-coureurs étaient déjà là :
- Fatigue chronique que je mettais sur le dos du travail.
- Irritabilité que j’excusais par le stress.
- Difficulté à me concentrer, sans comprendre pourquoi.
- Sauts d’humeur, mais “c’est normal, on a tous des hauts et des bas, non ?”
En fait, ces signaux n’étaient pas anodins. Ils étaient les alertes silencieuses de mon corps et de mon esprit.
2- Le prix du “je gère” : ce que ça coûte d’attendre
En France, 13 millions de personnes, soit 1 sur 5, souffrent de troubles psychiques chaque année, tels que la dépression ou l’anxiété. Attendre que la situation s’aggrave peut mener à des conséquences sévères, comme le burnout ou des crises d’anxiété paralysantes.
J’ai accompagné des personnes qui ont attendu trop longtemps. Elles se sont retrouvées incapables de travailler, de profiter de leurs proches, de simplement vivre normalement. Pourquoi ? Parce qu’elles pensaient que prendre soin de soi n’était nécessaire que lorsqu’on allait mal.
Mais la réalité, c’est que plus on attend, plus c’est long et difficile de remonter la pente.
3- Spécificités féminines : deuil périnatal, dépression post-partum et charge mentale
Deuil périnatal et dépression post-partum : des épreuves psychiques majeures
La période post-partum est une phase délicate pour de nombreuses femmes. Plus d’une femme sur quatre souffre d’anxiété et une sur six de dépression post-partum dans les mois qui suivent l’accouchement. Cette vulnérabilité psychique peut être exacerbée par un manque de soutien et une charge mentale déjà élevée.
Le deuil périnatal, bien que moins fréquent, est une épreuve particulièrement douloureuse qui nécessite un accompagnement spécifique. Il englobe diverses réalités : fausses couches, morts fœtales in utero, interruptions médicales de grossesse ou décès précoces du nourrisson.
Pourtant, ce sujet reste tabou dans notre société, ce qui amplifie la souffrance des parents concernés.
Un rapport récent de l’Assemblée nationale souligne l’importance d’une prise en charge adaptée non seulement pour les familles endeuillées, mais aussi pour les soignants confrontés à ces situations. Un accompagnement psychologique précoce dès la sortie de la maternité permet de prévenir des complications psychiques à long terme. Des associations comme Hespéranges offrent aux parents endeuillés un espace de parole essentiel pour briser le silence et cheminer à travers le deuil.
Charge mentale : ce poids invisible qui fragilise la santé mentale des femmes
Mais au-delà de ces événements spécifiques, un autre facteur pèse lourdement sur la santé mentale des femmes : la charge mentale. Ce fardeau invisible des responsabilités domestiques et familiales repose encore majoritairement sur elles, générant une pression constante et un stress chronique.
Comme l’indique un rapport d’information de l’Assemblée nationale sur la santé mentale :
“L’une des principales différences entre les conditions de vie des hommes et des femmes est constituée par la charge mentale beaucoup plus lourde en ce qui concerne les femmes, du fait des multiples injonctions sociales qui pèsent sur elles, rendant leur quotidien difficile et fragilisant ainsi leur santé mentale. »
Ce cumul de rôles – professionnelle, mère, épouse, gestionnaire du foyer – place de nombreuses femmes dans un état d’hypervigilance constante, un facteur aggravant de l’anxiété et de la dépression. Lorsqu’elle devient chronique, cette pression peut entraîner un épuisement émotionnel profond, voire un burnout maternel.
Prendre soin de sa santé mentale, c’est aussi prendre conscience de cette charge invisible et mettre en place des stratégies pour mieux la gérer : délégation des tâches, répartition plus équitable des responsabilités, apprentissage à poser des limites et à prioriser son propre bien-être.
4- Changer de mindset : la santé mentale se cultive chaque jour
Si je vous disais que vous ne devriez boire de l’eau que lorsque vous êtes déshydraté(e), vous me trouveriez absurde, non ? Alors pourquoi attendre d’être en souffrance pour prendre soin de votre équilibre mental ?
Prendre soin de sa santé mentale, ce n’est pas un luxe, c’est un entretien quotidien.
Je le compare souvent à l’alimentation ou au sport :
- Vous ne mangez pas sainement que lorsque vous êtes malade.
- Vous ne faites pas du sport seulement après une blessure.
- Alors pourquoi ne prendriez-vous pas soin de votre mental AVANT d’être en crise ?
Des actions simples à mettre en place dès maintenant
Bonne nouvelle : il n’est jamais trop tard pour agir ! Voici quelques actions concrètes que vous pouvez mettre en place dès aujourd’hui :
- Identifier vos signaux d’alerte personnels : Quels sont les petits signes qui montrent que vous êtes surmené(e) ? Fatigue, irritabilité, insomnies ? Apprenez à les repérer avant qu’ils ne deviennent un problème.
- Créer des routines de bien-être mental : Écriture, journaling, méditation, moments de pause, marche en pleine nature… Trouvez ce qui fonctionne pour vous.
- Fixer des limites claires : Dire non quand c’est trop, s’autoriser du repos, couper les notifications, prendre du temps pour soi.
- Oser demander de l’aide : Un professionnel de santé, un psychopraticien comme moi, un coach, un groupe de parole… On ne traverse pas tout seul les tempêtes intérieures.
Mieux vaut prévenir que guérir
La question n’est pas de savoir si vous aurez besoin de prendre soin de votre santé mentale, mais quand. Et croyez-moi, il est bien plus facile de le faire maintenant, avant d’être en crise, que d’attendre d’aller mal.
Si vous ressentez le besoin d’être accompagné(e) pour mieux gérer votre charge mentale, un post-partum, un deuil périnatal, surmonter des difficultés émotionnelles ou simplement cultiver votre bien-être psychologique, je vous propose un accompagnement personnalisé en tant que psychopraticienne. Découvrez mes accompagnements ici.
Et pour aller plus loin, je vous recommande aussi :
- L’approche centrée sur la personne : une thérapie humaniste au service du développement personnel
- L’art de l’écoute : une clé essentielle pour accompagner
- Comprendre les différences entre psychiatre, psychologue, psychothérapeute et psychopraticien
- La relation d’aide : une approche centrée sur la personne pour surmonter les difficultés
- La santé mentale, Grande cause nationale en 2025
- La santé mentale : Grande cause nationale 2025 – UNAFAM
- La santé mentale, Grande cause nationale de 2025 ? Handicap.fr
- Rapport de l’Assemblée Nationale sur la santé mentale des femmes
- Lien affilié : Elsee Care : médecine douce, bien-être, et remboursements !